Oui pour un diplôme mais pas pour un diplôme sans issue !

Oui pour un diplôme mais pas pour un diplôme sans issue !

Chaque année, de nombreux jeunes à travers le monde se retrouvent au chômage bien que diplômés. La faute à quoi? La faute à l’engouement pour des filières engorgées où il n’y a pas de réelle possibilité d’emploi. En Côte d’Ivoire, le phénomène est le même compte tenu du fait que l’on est encore resté dans une logique d’apprentissage du savoir et non du savoir-faire. Explication.

Aujourd’hui, il n’est pas étonnant de voir des jeunes BAC+4, BAC+5 se retrouver à faire de petits « djossi* » (ou petits boulots en nouchi) pour arrondir les fins de mois. Certains se retrouvent même à choisir l’option de l’entreprenariat bien qu’ils n’aient pas la réelle motivation d’apporter une solution à un problème. C’est surtout une option de la nécessité de rester actif. Mais dans les faits, quel est le problème ?

Nous sommes dans une monde du savoir-faire et du savoir-être

Le réel problème, c’est l’analyse de l’évolution du monde et de la société. En effet, nous ne sommes plus dans une monde du savoir. Nous sommes dans une monde du savoir-faire et du savoir-être. Et cela est encore plus valable sur le continent africain.
La théorie, c’est bien mais la pratique, c’est mieux. Nous nous retrouvons dans des situations où les jeunes reçoivent des formations en masse dans des institutions reconnues ou pas. Puis, on laisse le marché de l’emploi décider de leur avenir. Il est vraiment nécessaire qu’il y ait une planification en amont. Il y a des filières qui offrent de nombreux emplois chaque année mais qui ne trouvent pas de preneurs tandis que d’autres proposent un faible nombre de postes et se voient envahies par des montagnes de CV.

Quelques solutions pour palier cette situation

Si vous êtes étudiants ou en recherche active d’emploi, voici quelques solutions, non exhaustives, que j’ai expérimentée :

  1. Opter pour une double formation : par exemple, une formation d’assistante de direction et une licence en communication digitale. L’importance d’un double diplôme est non pas d’afficher un parcours ultra studieux mais bel et bien d’avoir des options pour évoluer et aussi de donner une autre dimension à votre profil.
  2. S’autoformer : Apprendre, toujours apprendre. Il est important d’apprendre à vous former vous même. Par exemple, j’ai un BBA International Business Management majeur Finance et mineur Communication. J’ai donc décidé d’accentuer mes connaissances en communication en lisant des livres spécialisé. Et je me suis formée grâce aux tutoriels à l’usage de Photoshop et Final Cut Pro.
  3. S’investir dans une vie associative : il est important d’avoir une vie associative et d’être pleinement investi pour pouvoir développer des aptitudes professionnelles. Cela vous permet d’enrichir votre réseau et surtout de renforcer votre personnalité car vous êtes confronté à des situations que vous pourrez bien rencontrer dans le milieu professionnel.
  4. Maximiser les stages : Comme je l’ai dit nous sommes dans un monde du savoir-faire et du savoir-être. Les recruteurs privilégient, de plus en plus, les profils opérationnels et polyvalents. En d’autres mots, choisissez bien vos stages et assurez-vous de vraiment apprendre un métier. J’ai décroché mon premier emploi en ayant à mon actif 18 mois de stage en entreprise + 2 ans comme présidente d’association. Il ne fait nul doute que cela a extrêmement penché en ma faveur.

En conclusion, même s’il est vrai que choisir sa formation est quelque chose de très difficile, il est vraiment important d’analyser l’évolution du marché pour ajuster ses choix. Le monde change, les métiers évoluent et certains sont voués à disparaitre. Il est donc nécessaire de bien choisir dès maintenant et de rester à l’écoute du marché et de son évolution pour savoir s’adapter. 

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