2 ans d’entrepreneuriat : 13 CHOSES APPRISES AU FIL DES expériences

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2 ans d’entrepreneuriat : 13 CHOSES APPRISES AU FIL DES expériences

Ce 19 juin 2021, j’ai soufflé ma deuxième bougie en tant qu’entrepreneur. Je voudrais vous partager mon bilan et mes retours des expériences sur un passage de ma vie professionnelle que j’affectionne tout particulièrement.

C’EST 13 CHOSES que l’entrepreneuriat m’a appris

1) CONNAITRE mA VALEUR

Mon expérience entrepreneurial avait très bien commencé. De beaux projets en cours avec de nombreux challenges non négligeables. Je voyais l’impact de mes actions sur le terrain et je crois que cette satisfaction est super importante lorsque l’on se lance en individuel. J’ai clairement appris à sortir de ma zone de confort et surtout à connaître ma valeur sur le terrain. C’est vrai, souvent lorsque l’on est en entreprise, l’on pense être capable d’entreprendre car on a la possibilité de développer ses aptitudes commerciales sous le couvert du nom de l’entreprise. Très souvent, l’entreprise a un nom, une notoriété et une réputation. Quand il s’agit de vous… c’est autre chose. Et je peut dire que l’entrepreneuriat m’a permis de définir mes compétences, d’identifier clairement ce que je sais faire et surtout de définir ma valeur sur le marché.

2) Anticiper pour survivre

Un des événements marquants de ma période entrepreneurial est la pandémie de Covid 19. En effet, j’ai du faire face à un de mes plus gros problèmes : manquer de financement. Il faut donc anticiper et être clairement stratège pour pouvoir retomber sur ses pieds. Ce qui m’a beaucoup aidé c’est d’une part ma famille et mon réseau. J’ai du beau avoir anticipé j’ai du faire face à des retards de paiement qui ont eu un impact clair sur ma vie quotidienne. Mieux, durant le début de la pandémie, tous les projets sur lesquels j’étais bien positionnée ont été mis en stand by. Heureusement j’ai bénéficié de la bienveillance d’amis qui m’ont accompagnés durant ce moment, tant moralement que financièrement, et je les remercie très sincèrement.

3) la flexibilité comme leitmotiv

S’il y une chose que j’apprécie dans cette aventure, c’est la flexibilité. En étant à mon compte, je peux et surtout j’ai le droit de faire évoluer mon activité et mes projets à mon rythme. C’est un projet clairement vivant que je peux modeler. J’ai surtout le temps de pouvoir profiter de mon temps et de ma famille. C’est en effet, un aspect non négligeable de mon choix. Cependant, je tiens à préciser que la flexibilité n’exclue pas la rigueur. Si l’on veut atteindre ses objectifs, il faut clairement être discipliné. Cette discipline impose une organisation et de la motivation au quotidien.

4) Faire équipe avec soi même

Dans mon aventure entrepreneurial, j’ai appris à faire équipe avec moi même. Mon plus gros challenge a été de recruter des membres de mon équipe. Et pour vous dire vrai… je n’ai pas réussi. Il est tellement difficile lorsque l’on débute de trouver les bonnes ressources humaines qui comprennent notre vision et surtout qui veulent faire le voyage avec nous. J’ai donc décidé de déléguer le volet administratif à un centre de gestion agrée et de me concentrer sur le volet commercial et métier. On apprends ainsi à ne compter que sur soi même. J’ai donc développer de nombreuses aptitudes pour faire fonctionner mon activité.

5) Apprendre à faire confiance à son intuition

Quand on entreprend c’est un peu œil pour œil, dent pour dent. En effet, on doit savoir se fier à son feeling avant de se jeter corps et âme dans des projets. On fait des essaies et on commet beaucoup d’erreurs. Ces erreurs, je les appelle des « apprentissages forcés ». Il nous permette de prendre la mesure de nos choix et surtout ils aiguisent notre sens des affaires. Ce que je retiens c’est que maintenant, j’ai décidé de ne plus accorder le bénéfice du doute. Si je trouve que ça sent mauvais, je me retire. Parfois, je fais confiance mais au deuxième doute, je me retire. Il en va de ma survie personnelle et de ma réputation professionnelle.

6) toujours travailler sa positivité

La santé mentale de l’entrepreneur c’est le moteur de son activité. Je le dis et je le répète souvent, il n’y a pas de recettes pour entreprendre. Nous sommes tous uniques et tous motivés par des aspirations différentes. Il faut donc apprendre à se connaître et surtout s’octroyer des moments de pauses. Pour ma part, j’ai appris à analyser mon rythme biologique. Je suis très productive de 18h à 2h du matin car je suis nocturne. J’ai donc appris à me lever tôt pour avoir un rythme de vie normal en m’imposant des rituels afin de pouvoir travailler de façon efficace. J’ai ainsi réalisée que la vitalité de mon projet est intrinsèquement liée à mon niveau d’énergie. Prendre soin de moi n’est donc plus une option mais une nécessité. C’est ainsi que j’ai découvert la sophrologie, une thérapie qui m’a fait un bien énorme, je vous assure.

7) entreprendre a un impact sur tous les domaines de vie

Entreprendre implique une remise en question personnelle et de sa vie en général. En effet, lorsque vous êtes dans le doute, face à vous même, c’est autant de fractions de secondes de doutes. On a souvent peur de mal faire, de se cogner la tête et de devoir tout reprendre à zéro. L’échec fait parti de notre vie quotidienne. Il en est de même pour le jugement. Nos familles, nos proches ou encore nos amis, nous jugent souvent à tord ou à raison pour nos choix. Mais en vérité, entreprendre, pour moi, c’est faire le choix de trouver un réel équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle. C’est surtout, m’engager dans un chemin de l’apprentissage de soi et de l’autonomie financière. Nous avons grandi dans des sociétés où nous sommes formatés par des exemples de richesses liés à la servitude, au sacrifice pour une structure ou un individu et à la résilience dans le travail. Je pense personnellement que nous pouvons mettre ses notions à notre propre service.

8) investir en soi

Lorsque l’on est dans l’entrepreneuriat, il est important d’investir en soi. Pourquoi ? Nous sommes notre première source de développement et de rémunération. Plus nous aurons de la valeur et de l’expertise, mieux nous serons compétitifs sur le marché. Investir en soi consiste donc à acheter des choses qui contribuent à nous faire grandir. Cela peut être un livre, une formation, un coaching, une application de gestion… autant d’outils qui nous permettent d’aller encore plus loin. Ainsi, si vous êtes entrepreneur, consacrez une bonne partie de votre budget à vous former. Sinon cherchez des formations en ligne en intégrant des groupes d’entrepreneurs. Posez les questions et croyez moi, vous aurez des réponses. En vérité, vous n’êtes pas seul dans cette aventure…. il y a des millions de personnes qui ont franchis l’étape avant vous. Osez donc demander des conseils. Cela ne vous coute rien.

9) provoquer les rencontres

S’il y a une chose qui m’a aidé depuis que j’entreprends, c’est bien mon réseau. En effet, lorsque l’on entreprend, il est important de pouvoir s’appuyer sur un réseau pertinent qui vous permet de gagner vos points. Je ne dis pas que le réseau offre tout. Pour ma part, j’ai eu que quelques marchés via mon réseau. J’ai surtout répondu à des appels d’offres. Cependant, la manière dont vous interagissez avec votre réseau et surtout la façon dont vous êtes perçu est un atout indéniable. En effet, il est important de connaitre votre place, de ne jamais rien attendre de qui que ce soit et surtout de savoir quel rôle vous voulez jouer dans votre réseau. Il faut toutefois savoir marquer son réseau de sa présence et ceci de façon positive et professionnelle. Je pourrais parler longuement de ce point. Pour ma part, je fais des miracles par l’authenticité de mes relations. La franchise dans mes relations est un gage de ma crédibilité.

10) Diversifier ses sources de revenus

Mon erreur principale lorsque la pandémie de Covid a frappé a été d’avoir que deux clients majoritaires sur ma première année. C’est un gombo absolument parfait pour commencer et se lancer. Cependant, lorsqu’un événement non maitrisable survient, on devient vite dépendant et stressé par la situation. J’ai donc appris à ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier. En effet, il faut apprendre à diversifier ses activités en travaillant par exemple avec de plus « petits » clients. Ces derniers sont beaucoup plus fiables. Leur besoin est plus clair et ils attendent des résultats beaucoup plus concrets dans un lapse de temps mieux définis. N’hésitez pas non plus à investir dans des business automatiques qui vous permettent chaque mois d’avoir un minimum de revenus pour palier certaines situations difficiles.

11) communiquer avec ses prestataires et partenaires

Une chose que j’ai apprise dans l’entrepreneuriat, c’est la communication. En effet, il n’y a rien de pire que le mensonge et le silence d’une tombe pour se créer de réel problème avec un prestataire ou un partenaire. J’ai donc appris à parler ouvertement de certaines situations financières avec mes partenaires et prestataires pour négocier des délais. Généralement, ils comprennent puisqu’eux mêmes sont passés par là. Ils entendent ta situation et si tu es honnête, ils sont disposés à offrir des facilités pour maintenir la relation de travail et de confiance. Apprenez donc à être honnête. Il n’y a pas de mal à demander de l’aide et très souvent ces derniers apportent des solutions que l’on aurait clairement pas imaginé.

12) travailler moins mais mieux

Une des choses que j’ai apprise dans cette jeune aventure c’est la rigueur dans mon travail. Je sais, certains d’entre vous me disent déjà très organisées. Cependant, vivre en Guinée m’a appris à être encore plus performante. En effet, j’ai du faire face à un problème quotidien : les coupures d’électricité quasi quotidiennes. J’ai donc appris à travailler de façon concise et efficace. Aujourd’hui, je peux rédiger une proposition commerciale en 3 heures après avoir pris le temps de laisser murir ma réflexion pendant 2 /3 jours. Le fait d’avoir une contrainte physique réelle fait que l’on apprend à développer des gestes de survis dans sa manière de travailler. Cela a donc été un réel exercice de performance.

13) Se détacher de l’émotionnel

En étant entrepreneur, je ne vous cache pas que cela n’a pas été parfois facile et évident émotionnellement. En effet, c’est déjà très difficile d’entreprendre mais quand on est une femme, cela peut parfois devenir encore plus difficile. Vous évoluez seule et l’on vous prend souvent soit pour une victime soit pour une proie facile. Ainsi, par la force des choses, vous développez des mécanismes et stratagèmes de défenses. Vous devez parfois vous imposer avec force et virulence. On vous reprochera de manquer de douceur ou d’être trop franche. Pour ma part, j’ai opté pour la méthode de Margaret Thatcher soit « une main de fer dans un gant de velours ». Il m’est même arrivée, d’enlever le gant de velours pour frapper la cible d’un coup d’un seul et ceci sans remords. Pourquoi ? Il faut garder la tête froide et se rappeler que si vous ne vous défendez pas par vous même, personne ne le fera. Généralement, les entreprises, les structures et les individus cherchent leurs intérêts. Et un individu face à une entité n’est rien. Ainsi, il est important d’être très subtile et savoir se sortir des situations sans fracas mais avec fermeté.

En conclusion, je dirais que ces 2 années ont été l’occasion pour moi de réaliser de quoi j’étais capable. En effet, j’ai appris à mieux apprécier mes qualités et mieux surpasser mes défauts. D’un point de vue humain et professionnel, j’ai appris l’écoute et surtout j’ai appris à me détacher de l’émotionnel pour prendre des décisions. En étant à mon compte, j’ai compris la nécessité de lutter pour soi d’abord avant de lutter pour le groupe. Cela ne signifie pas que je suis devenue plus égoïste. Non. Je suis devenue plus juste avec moi même quant aux temps que j’octroie dans le développement des projets des autres. Si je n’ai rien à gagner en terme d’apprentissage, de réseaux, de connaissance et d’argent, j’apprend à me retirer.

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