Dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale, je me suis découverte des qualités particulières. Il s’agit de la résilience, la persévérance et la lucidité. En effet, depuis 4 mois que j’ai quitté Abidjan pour Conakry, il s’est passé de nombreuses choses. Des choses qui auraient pu en faire abandonner plus d’un. Mais, ce que je retiens de cette nouvelle expérience, c’est qu’il ne faut jamais renoncer à prendre des risques pour les choses qui vous tiennent vraiment à coeur.
De l’échec à l’épanouissement
L’expérience des petits échecs pour éviter un grand échec
« La clé de l’innovation est l’expérimentation. Et pour expérimenter, vous devez échouer. » Paul Misener, VP innovation et communication chez Amazon
Lorsque l’on parle d’échec, la plupart des personnes pensent à une mort subite, une déception, une perte d’équilibre… je dirais à une finalité en soi. Pour moi, l’échec est une étape vers la progression. Cette étape peut être violente d’un point de vue émotionnel, financier, professionnel…. En réalité, il s’agit d’une transition vers la progression et l’innovation. Elle est souvent incontournable puisqu’elle est le résultat d’actions que nous avons au préalable posées. Certaines personnes emploieront le mot « erreur » car plus facile à justifier. Pour moi, il s’agit d’expériences avec une leçon à tirer. Pourquoi, par ce que nous avons notre part de responsabilité dans l’ensemble des choses qui nous arrivent. Des petites choses que l’on n’a pas perçu, des signes avant coureur, une volonté inconsciente de se voiler la face… sont autant de facteurs liés à un échec.
Pour ma part, les choses ne se sont pas réellement passées comme je le souhaitais à mon arrivée en Guinée. Pour la faire courte, le projet de vie commune est tombé à l’eau au bout de 3 semaines. On m’a invité à plier bagages comme une étrangère. Cette situation m’a énormément choquée et même bouleversée. J’ai cependant été très surprise du calme avec lequel j’ai géré la situation. Parfois, la violence du choc développe notre instinct de survie. Et cela nous pousse dans nos retranchements. Résultats, en 15 jours, j’ai trouvé un coquet appartement, créé mon entreprise et décroché mon premier marché.
Vous comprenez que ces petits échecs rapides et souvent violents ont pour objectif de nous faire sortir de notre zone de confort. On apprend ainsi la réalité complexe de s’adapter par l’action. Et c’est en ce sens que l’échec peut vous booster dans l’entrepreneuriat.
L’échec, la peur… mais restons concentrés sur l’objectif initial
Aujourd’hui, je peux vous le dire. Si je n’avais pas vécu cette expérience, je ne serais pas autant en phase avec moi même et avec mon projet de vie. J’ajouterais que dans ces moments de doutes, vous pourrez être amené à vouloir fuir la réalité de votre projet en vous dispersant. En effet, après que le projet ce soit effondré, je me suis laissée envahir par la peur des autres. Je parle de celle de mes proches et amis. Ils m’encourageaient tous à rechercher un poste stable au sein d’une entreprise.
J’ai donc passé quelques entretiens, j’ai même été contactée par un cabinet de chasseurs de têtes pour un poste de haut niveau à l’international. J’étais très flattée mais j’ai réalisé que je n’acceptais pas ces entretiens pour la bonne raison. En effet, j’avais inconsciemment besoin de me trouver une certaine stabilité financière et professionnelle pour me rassurer. Et lors d’un entretien, un intervenant à bloquer sur le mot « stabilité ». Il revenait sans cesse sur ce terme. Il m’a fait prendre conscience de ce qu’était pour moi la « stabilité » dans le projet de vie que je recherchais. Et il s’agit, aujourd’hui, de travailler à mon compte pour mieux gérer mon temps. L’objectif étant de pouvoir profiter de ma famille et des moments précieux de la vie.
C’est ainsi, que j’ai pris la décision ferme d’arrêter de répondre aux sollicitations d’emplois salariés. Ainsi, je me concentre sur les projets d’entreprises en qualité de consultant. En 3 mois, j’ai réussi à faire des rencontres d’affaires intéressantes qui j’espère se concluront par des contrats fermes. Et ce qui me motive par dessus tout, c’est que je n’ai pas le droit à l’erreur. Je dois réussir si je veux réaliser mon projet de vie.
Transformer l’échec en opportunité pour être plus fort dans l’adversité
En définitive, nos plus grands échecs deviennent nos plus grandes forces. Ce qui compte ce n’est pas à quel point le coup est violent mais c’est notre capacité à le digérer et à le transformer en opportunité. Et si je peux dire une chose, c’est que je suis ressortie grandie et plus mûre de cette expérience. Et surtout je me réjouie d’avoir prie soin de traiter les protagonistes impliqués avec respect et intégrité. J’ai fais les choses à la façon dont j’aurais aimé que l’on me traite.
Prenons des risques pour évoluer, mais prenons-les avec sagesse et prudence. Parce qu’en intégrant ces deux vertus, on se donne les chances de toujours ressortir plus fort dans l’adversité.
Alors n’ayez pas peur ! Prenez des risques mesurés… et foncez !
Nous n’avons qu’une vie et si vous n’osez pas, vous ne saurez jamais de quoi vous êtes capable au plus profond de vous même !
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